Sicca Jazz s’est engagé à œuvrer, main dans la main avec les forces vives du Kef soutenues par la Protection civile, les autorités locales et régionales, la direction régionale de la santé au Kef et la société civile du Kef, à savoir le Croissant-Rouge et les scouts. Toutes les mesures ont été prises d’avance et de multiples accords sont déjà conclus pour que, du 12 au 16 décembre, tout soit prêt pour une édition exceptionnelle dans la sécurité et la sérénité.
Pour la seconde fois, Sicca Jazz 2020 est reportée. Déjà un premier report annoncé pour la mi-octobre, mais face à l’escalade de la propagation du coronavirus, les organisateurs se trouvent dans l’obligation de reporter à nouveau et attendre jusqu’au 12 décembre pour que le jazz revienne faire vibrer Le Kef et relancer une vie culturelle réduite à néant à cause de cette pandémie.
« Nous tenons à ce que l’édition 2020 ait lieu, malgré tout, du 12 au 16 décembre 2020. C’est un défi que nous devons relever pour tenir nos promesses avec une programmation de haute facture et 100% tunisienne assurée par de grands noms de la scène jazz tunisienne. Nous allons renouveler nos engagements avec des artistes qui nous font confiance et croient en notre volonté de faire pour que Sicca Jazz soit une force de résistance parmi d’autres et qui viendra au secours d’un secteur sinistré, frappé de plein fouet par la crise sanitaire et relégué au bas de l’échelle des priorités », s’exprime Ramzi Jebabli, directeur et organisateur de Sicca Jazz. Et d‘ajouter : « Notre détermination est inébranlable, notre engagement reste sans faille et à notre devise, nous y tenons tous car, pour nous, la culture n’est pas un luxe duquel nous pouvons nous passer en période de crise, c’est notre bouclier et notre raison de vivre. Et heureusement, nous ne sommes pas les seuls à y croire. »
Sicca Jazz s’est engagé à œuvrer, main dans la main avec les forces vives du Kef soutenues par la Protection civile, les autorités locales et régionales, la direction régionale de la santé au Kef et la société civile du Kef, à savoir le Croissant-Rouge et les scouts. Toutes les mesures ont été prises d’avance et de multiples accords sont déjà conclus pour qu’en décembre tout soit prêt pour une édition exceptionnelle dans la sécurité et la sérénité.
« Plusieurs accords ont été déjà conclus ; d’abord avec l’association des professionnels de la santé de l’hôpital régional du Kef afin qu’une partie du sponsoring et de la billetterie en ligne leur soit versée. Cet argent servira pour l’achat d’équipements médicaux pour l’hôpital. Nous avons, également, fait appel aussi à un collectif de médecins de la région pour superviser la bonne application des normes d’hygiène. Nous avons fait appel au savoir-faire des scouts tunisiens qui assureront l’ordre et le respect du protocole sanitaire, en contrepartie, Sicca Jazz se chargera de restaurer leur local et le remettre à neuf. Nous avons aussi, conclu une convention avec le Croissant-Rouge pour l’encadrement de nos actions et la gestion des espaces. Enfin, un autre accord a été conclu avec une société de désinfection qui assurera la stérilisation quotidienne des différents espaces du festival et nous en profiterons pour désinfecter d’autres espaces d’utilité publique. Après le festival, ce matériel fera l’objet d’une donation à la municipalité et aux scouts.
Nous nous sommes aussi engagés auprès de l’hôpital du Kef d’assurer une animation avec des concerts hommages au staff médical et paramédical avec un quota qui sera réservé à toutes ces forces vives qui résistent et affrontent le mal au quotidien », continue-t-il sur la même lancée.
Cette détermination s’accompagne d’une véritable conscience de la difficulté et de la gravité de la situation. La réalité est dure et les conditions de la réalisation de Sicca Jazz seront certainement exceptionnelles… Et à notre scepticisme, Ramzi Jebabli répond : « Mais nous sommes une équipe exceptionnelle. Une équipe prévoyante et clairvoyante qui sait s’adapter aux situations les plus dures. Sicca Jazz aura lieu du 12 au 16 décembre, le Covid n’aura pas le dernier mot ».
Par: Asma DRISSI
Source: La Presse