Au-delà des frontières, des désaccords et des incompréhensions, la scène de Sicca jazz était un lieu d’une parfaite communion de notre grand Maghreb. Karim Zied, Mahdi Nassouli en première partie avec pour guest Hassen Mchaikhi, et en deuxième partie le groupe Bab L’bluz avec ses sonorités jazz, metal et funk teintées par les sonorités du désert ont offert au public de Sicca Jazz, venu nombreux, un moment suspendu où seule la musique prenait parole.
La rencontre entre Karim Zied et Mehdi Nassouli sur la scène de Sicca Jazz est un moment d’exception. Quand la musique abolit les frontières et dépasse les conflits, voici une belle expression du message universel des arts, des artistes et des créateurs.
La soirée était réfléchie comme une communion totale qui rassemble les énergies créatives de la musique gnaoua et ses belles variations Jazz and rock-blues.
Le Kef, ce haut lieu d’une extrême intensité énergique, a accueilli les airs gnawa, qui ont coulé à flots pour embrasser le Jazz. La rencontre du gombri du Marocain Mehdi Nassouli et l’écriture musicale ouverte aux différentes sensibilités du batteur et leader du groupe, l’Algérien Karim Zied ont créé une parfaite symbiose dans laquelle fusionne le spirituel et l’artistique. La voix de Nassouli représente un point distinctif qui vous jette un pont unissant la mémoire et le patrimoine musical maghrébin commun.
Les sonorités profondes du gombri associées aux drums de Karim Zied, le clavier de David Opal et le banjo (Malik Ziyad), donnent un sens ascendant et accélèrent le rythme. Le public de Sicca Jazz qui a afflué massivement était emporté dans une transe.
Sur la scène du Centre d’arts dramatiques du Kef, la salle, qui accueille cette 7e édition de Sicca Jazz, la Tunisie, le Maroc et l’Algérie se sont réunis autour de l’art, à travers la présence du violoniste tunisien Hassan Machaikhi. Une rencontre porteuse de plus d’un sens.
La musique gnaoui aux couleurs Jazz a emporté le public vers des univers divers, les corps ont dansé en répondant aux appels des rythmes, se préparant à accueillir le deuxième groupe de la soirée Bab B’bluz venu du Maroc, ouvrant une autre voie à un blues aux sonorités du désert.
La fusion proposée entre la musique marocaine traditionnelle, les nuances de la Hassaniya et le blues mauritanien a créé un engouement particulier.
Un flot de sons différents s’échappe de la scène, avec des tons de Jazz, de funk et de métal, et l’artiste Yousra Mansour chante avec sa voix intense des paroles engagées.
La prestation de Bab L’bluz est une invitation au voyage, à laquelle le public a répondu en quittant ses sièges et s’est livré à la danse, créant un état d’interaction entre les artistes et le public. Un moment hors temps et hors espace qui a culminé avec un finish en apothéose. Des artistes généreux et un public enthousiaste.
Au-delà des frontières, des désaccords et des incompréhensions, la scène de Sicca Jazz était un lieu d’une parfaite communion de notre grand Maghreb. Karim Zied, Mahdi Nassouli en première partie avec pour guest Hassen Mchaikhi, et en deuxième partie le groupe Bab L’bluz avec ses sonorités Jazz, metal et funk teintées par les sonorités du désert ont offert au public de Sicca Jazz, venu nombreux, un moment suspendu où seule la musique prenait parole.
Source: LaPresse